Pendant deux ans et demi, l¹autrice a visité sa mère placée en Ehpad, avant qu¹elle ne décède quelques semaines avant le confinement. Très vite, la vieille dame est rendue incontinente et grabataire, faute de personnel à ses côtés. Les mains n¹obéissent plus, la mémoire s¹évapore, la dépression s¹installe. On l¹infantilise, on la médicamente pour qu¹elle ne crie plus sa solitude. Bientôt, elle ne sera plus que silence. Jusqu¹à la fin, cependant, sa fille cherche à renouer les liens avec cette mère fantasque, insaisissable et s¹interroge : peut-on se dire ce qu¹on ne s¹est jamais dit à la fin du jour ? Peut-on enfin oser les gestes de tendresse ? Une écriture à l¹os qui donne toute sa portée au récit.